Lorsque j’ai décidé de me replonger à fond dans l’univers du gaming il y a plus de 5 ans, je savais par expérience qu’il était impératif que je me remettre à jour sur la scène québécoise pour savoir qu’est-ce qu’il y avait comme clans, guildes, LANs, communautés, etc., pour savoir si les acteurs que je connaissais existaient encore et qui étaient les nouveaux. Dans le temps, je m’étais même fait un tableau pour savoir qui avait des relations avec qui, pour être en mesure de voir quelles étaient les cliques. Ceci est une information très importante dans tous les petits domaines, surtout underground, où les acteurs se connaissent tous.
Il y a quelques jours, je me demandais si l’information accessible était toujours aussi difficile à trouver que par le passé et quelles étaient les conclusions que je pouvais en tirer sur le marché québécois et ses différents acteurs.
Il est important de mentionner ici que l’exercice que j’avais fait dans le passé avait été extrêmement utile pour identifier les différentes organisations, mais certaines de mes conclusions sur les interactions étaient erronées parce que, évidemment, je n’avais pas accès à 100 % de l’information, que les informations publiques sont malheureusement souvent trompeuses, et qu’il y avait dans le temps des groupes d’individus qui profitaient beaucoup du fait que c’était petit et non surveillé pour posséder en secret de multiples organisations à plusieurs niveaux où de nombreux conflits d’intérêts étaient présents. Bref, ils n’auraient jamais eu une page comme celle-ci : http://leonin.ca/partenaires/. Cet avertissement est important parce que, malgré le fait que je vous encourage à 110 % à faire cet exercice lorsque vous voulez rentrer dans un nouveau marché niche, faites attention à ne pas prendre vos interprétations et vos conclusions comme des vérités absolues. Ça va créer des scénarios comme j’ai vécus il y a quelques mois où un individu, qui ne m’a définitivement pas reconnu, me disait qu’il voulait faire comme la Fédération québécoise de sports électroniques qui gérait et commanditait les Sportifs du clavier en plus de posséder directement des équipes compétitives… Avant de partir des rumeurs, NON, la FQSE ne fait pas ça.
Bref, armé de feuilles mobiles, d’un crayon et de cinq écrans vides, j’ai décidé de faire une petite expérience. En une heure seulement, je devais essayer de dresser un portrait de la scène du e-sports québécois. Étant donné que je connais déjà tous les acteurs et que je suis habitué de naviguer sur leurs sites internet, voici certaines restrictions que je me suis données :
- Utiliser Modzilla Firefox, un navigateur que je n’utilise jamais, pour être certain que mes résultats de recherche ne soit pas biaisés par le cher Big Brother de Google.
- Aussitôt que j’arrive sur une page, lire de manière transversale toute la page pour y déceler les informations clés sur qu’est-ce que l’organisation. Si ce n’est pas évident, je dois lire le « À-propos ». Uniquement après ça, je peux aller dans les onglets de types « Partenaires ».
- Si un lien m’emmène sur Facebook, je dois regarder au minimum les 5 dernières publications et prioriser retourner sur les sites web.
- Je peux ignorer les informations vieilles de plus d’une année.
C’est parti! À partir d’ici, j’oublie toutes mes connaissances sur le milieu et je ne suis qu’un joueur récréatif qui désire faire du e-sports et peut-être même se partir une team.
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Écrivons « Esports Quebec » sur Google. Point à noter, Google me propose d’écrire « focus esports quebec » à la place.
Le premier lien est celui de la Fédération québécoise de sports électroniques (FQSE). Je ne savais même pas que ça existait! Rapidement, j’apprends que Windstorm Gaming (Michaël Ponsin, Mathew Carvalho et Guillaume Bélanger sont les fondateurs) est une équipe multigaming, que la FQSE a des relations avec le Cameroun et qu’il y a un programme de sport-études qui est en développement avec Cortex Esports. En navigant onglet par onglet, je tombe sur le comité exécutif de la FQSE, je note les noms :
Patrick Pigeon – CEO
Michaël Daudignon – CFO
François Savard – CAO
Steven Castelli – CIO
Alexander Tanasie – CHRO
Dawei Ding – CLO
Maryse Landreville – Adjointe de direction
En navigant encore, je découvre deux pages de ressources ayant beaucoup d’organisations, celle des Membres (1) et celle de la LCE (2)
(1) Via la page des membres, voici ce que j’apprends en visitant les liens associés aux images :
Association étudiante UdeM Gaming :
→ Font aussi des événements de smash
→ Il y a des Playtests avec Ubisoft Montréal
→ Ludos
Association étudiante Concordia esports → Ils ont beaucoup d’équipes
Association étudiante McGill ESA → Font aussi des événements
Association étudiante Dawson esports association → Organise des LANs
Association étudiante EsporTS :
→ QI Challenge → Lien mort
→ Nexus → Lien mort
→ GLOES Games → Lien mort
→ LAN Rosement → Page redirigé vers le Facebook de Global Gaming. Je m’inscris sur site de Global Gaming et en navigant je découvre une très longue liste d’équipes plus un serveur Discord. http://globalgaming.gg/index.php?page=ListTeams
CPTN :
→ Nice un programme de esports à l’école! Il n’y avait pas ça dans mon temps.
→ Team Sailor Scout → Fantasia / Geek Girl / Bootcamp au MVA
CFPR :
→ Nice un autre programme de esports à l’école!
→ Montréal Gaming
→ Mirage Esports
→ Leonin.ca (François Savard)
→ Documentaire sur Team Sailor Scout
Association étudiante BBB → Serveur Discord
Earthroot Gaming :
→ Kore
→ Zone Gaming → Établissement à Laval
→ FQSE
Montreal Overwatch League :
→ FQSE
→ MVA → Le seul studio de gaming à Montréal
→ Faucons
(2) Via la page de la LCE, j’apprends qu’il y a 16 établissements scolaires qui ont, au minimum, une équipe d’Overwatch et que Microplay, Loto Québec, BCF Avocats d’affaires et HyperX s’intéressent aux sports électroniques. La liste des partenaires locaux me donne de nouveaux noms :
Spordle → Semble être un fournisseur
EGN :
→ Northern Arena (Un événement au Centre Bell!)
→ Meltdown Montréal
→ FQSE
→ Team Sailor Scout
→ HSQC
LvLOp :
→ RDS ont une section e-sports! What?! Elle est dure à trouver sur leur site
Meltdown Montréal
→ Il y a un Meltdown à Québec et à Toronto
→ Twitch Montréal
→ Cydonia est un joueur professionnel de Hearthstone québécois
Skyzo → Cortex esports → Cryptus / MSI / La Planque JV / Gamers Potions / LvLOp
Cryptus → Graphiste
FIN DE L’HEURE
Voici la liste complète des organisations pouvant avoir un lien avec le gaming et le sport électronique que j’ai réussi à trouver en une heure :
Référence (1) : FQSE
Teams/Joueurs (14 & +): Windstorm Gaming, UdeM Gaming, Concordia esports, McGill ESA, Dawson esports association, EsporTS, CPTN, Team Sailor Scout, CFPR, Mirage Esports, BBB, Earthroot Gaming, Faucons, Cydonia et d’autres équipes sur le site de Global Gaming
Organisateurs (5) : Cortex eSports, Ludos, Ubisoft Montréal, Global Gaming (GG), HSQC
Établissements (8) : MVA, Gam1ng Café, Nexus, Zone Gaming, Meltdown Montreal, Meltdown Québec, Meltdown Toronro, La Planque JV
Événements (4) : LCE, QI Challenge, LAN Rosemont, Northern Arena
Autres (12) : Kore, Geek Girls, Spordles, EGN, RDS, Twitch Montreal, Cryptus, MSI, Microplay, HyperX, Montreal Gaming, Gamers potions
Observations et analyses des résultats avec un regard averti:
- La scène est beaucoup plus diversifiée qu’il y a 5 ans, c’est rassurant et cela montre qu’il y a du progrès.
- C’est impressionnant qu’autant d’établissements scolaires soient représentés dans la LCE et qu’il y ait des programmes de sport-études pour le e-sport qui se mettent en place. J’aurais effectivement adoré ça plus jeune.
- Une heure de recherche n’est pas suffisant pour bien visualiser le marché québécois.
- Ce type de recherche a besoin absolument d’être complémenté avec des recherches plus spécifiques selon le domaine souhaité, mais c’est la meilleure façon de voir l’implication d’une organisation dans la scène globale du sport électronique. Par exemple, le LAN ETS et le DreamHack Montréal sont des événements sporadiques super le fun mais énormément centrés sur eux-mêmes qui n’interagissent généralement pas beaucoup avec les autres acteurs durant l’année sauf lors d’un bref moment de quelques mois avant leur événement.
- Malgré le fait qu’il manque plusieurs acteurs importants et que le site de la FQSE n’est pas été couvert au complet faute de temps, la liste actuelle démontre bien la majorité des organisations que je vois présentes aux activités et qui rajoutent de la vie au quotidien dans la scène des sports électroniques au Québec.
Quoi faire ensuite?
La prochaine étape aurait été de remplir une liste sur Excel avec des informations plus précises de chaque organisation pour mieux voir où elles se situent vis-à-vis leurs concurrents.
Voici une liste d’informations pertinentes qu’il est bon d’aller chercher pour avoir la vision la plus précise du milieu :
- Nom de l’organisation
- Date de fondation
- Fondateur(s) + leurs coordonnées
- Administrateur(s) actuel(s) + leurs coordonnées
- Modèle de compagnie
- Type d’organisation
- Adresse physique
- Adresse courriel principal
- Site web
- Liste de tous les médias sociaux utilisés avec lien + nombre d’abonnements
- Partenaire(s) actuel(s)
- Commanditaire(s) actuel(s)
Il est important de noter qu’il faut faire attention à la protection de la vie privée lorsque ce type de document est fait, surtout si vous la faites pour quelqu’un d’autre. Par exemple, une étude poussée, qui prend au minimum 80 heures de travail si vous connaissez déjà très bien le milieu, peut inclure de devoir faire des entrevues à certaines organisations. Dans un cas comme celui-ci, il est obligatoire de prévenir votre interlocuteur. Si vous êtes vraiment sérieux dans vos démarches d’entreprise, je vous conseille de faire appel à un expert pour être sûr d’avoir la BONNE information. Voici le lien vers mes services : http://leonin.ca/services/