2020 fut toute une année sur bien des points. La pandémie liée au coronavirus (COVID-19) fut définitivement l’un de ces points culminants.
Alors qu’un vaccin est présentement en distribution à travers le monde, la fin de la pandémie n’est pas nécessairement près d’arriver (Bourdon, 2020). Cela étant dit, nous pouvons dès maintenant extrapoler certains éléments de changement qui vont rester dans notre société. Chacun des points que je mentionnerai ici mériterait d’être décrit en profondeur. Pour les besoins de cet article, je ne ferai que les survoler.
Les fameux masques!
On en aura entendu parler, encore et encore. Le port du masque en public fut quelque chose de nouveau dans la majorité des sociétés occidentales. Pourtant, porter un masque lorsqu’on a un rhume est chose courante dans bien des nations asiatiques (Wong, 2020). Combien de fois avez-vous croisé quelqu’un dans un lieu public qui tousse partout sans discernement? Moi… beaucoup trop. Si nous pouvons incorporer de manière généralisée la notion du port de masque lorsque nous sommes malades, ça serait déjà un excellent début. Ultimement, nous devons, en tant que citoyens au sein d’une société moderne, être plus attentifs à ne pas transmettre nos virus aux autres.
Le télétravail
En tant que travailleur automne dans le milieu du sport électronique depuis 2015, mon bureau a principalement été là où mon PC était branché. En d’autres mots, mon bureau fut généralement là où je résidais. Travailler de la maison n’était donc pas un défi pour moi. À l’inverse, j’ai toujours trouvé que beaucoup de gens perdaient énormément trop de temps en voyagement chaque semaine. Ma mère par exemple, juste avant sa retraite, passait plus de 10 heures par semaines dans le trafic. Parfois, ça pouvait même aller jusqu’à 15 heures! Considérant que notre temps est l’une de nos plus précieuses ressources, la situation était complètement sidérante.
Je sais que le télétravail n’est pas fait pour tout le monde. Ma blonde en est le parfait exemple. Elle a absolument besoin d’avoir une séparation physique entre son domicile et son lieu de travail. Néanmoins, le fait de l’avoir en option sera un développement majeur dans la vie de beaucoup de gens. Plusieurs compagnies, tel que Twitter (AFP, 2020), ont déjà annoncé que leurs employés pourront rester en télétravail après la pandémie. Ceci permettra non seulement aux gens d’avoir plus de temps libres, mais ça aura aussi de véritables conséquences à la lutte aux changements climatiques puisque les gens utilisent moins leurs automobiles.
Numérisation des services
Il faut absolument que les rendez-vous en ligne avec les médecins restent après la pandémie. Je me rappellerai toujours l’efficacité du système lorsque je suis allé à pharmacie, car je croyais avoir eu une piqure d’araignée, puis que la pharmacienne m’a demandé de voir en urgence un médecin, car elle croyait que c’était le zona. En moins de quelques heures, j’ai vu un médecin à distance avec mon cellulaire, et il m’a confirmé que c’était bien cela. La prescription a automatiquement été envoyée à ma pharmacie et j’ai été en mesure d’aller la chercher presque immédiatement. Jamais ceci n’aurait été possible avec l’ancien système où j’aurais été obligé de passer par un rendez-vous en présentiel.
Même l’UQAM, qui a une très grosse bureaucratie rigide, a réussi à s’adapter. Les cours, les demandes de bourses, les formulaires pour inscrire un nouveau club, les demandes de changements de statut… tout est exceptionnellement possible en ligne! Vis-à-vis les cours en ligne, j’avais déjà eu un aperçu de ce que ça pouvait donner avec l’École des entrepreneurs du Québec lors mon attestation d’études collégiales en lancement d’entreprise. Décidément, je préfère les cours sur Zoom qu’en présentiel pour trois raisons. La première, pouvoir me lever 15 minutes avant le cours et rester en pyjama toute la journée. La deuxième, je suis capable de complémenter mon éducation lors du cours avec des recherches d’informations externes sur un autre écran. Ceci est particulièrement utile lors des débats ou pour vérifier une information complémentaire. Troisièmement, je suis capable de faire autre chose en même temps, comme superviser quelque chose qui cuit dans le four, partir le lave-vaisselle ou encore faire une brassée de lavage. En résumé, ça me permet une très grosse rentabilisation de mon temps. Jamais je n’aurais été capable d’être aussi actif avec la Fondation des Gardiens virtuels si j’avais été obligé de me rendre à Montréal trois fois par semaine pour mes cours.
Réflexion sur le salaire universel de base
Avec la PCU, et maintenant le PCRE, nous avons vécu à grande échelle un exemple de qu’est-ce que ça pourrait ressembler d’avoir un salaire universel de base. Pour certains d’entre vous, ce revenu vous aura permis d’enfin prendre quelques vacances et de vous reposer. Pour d’autres, comme moi, cela aura facilité un retour aux études. J’ai aussi eu la chance d’aider plusieurs entrepreneur(e)s ou passionné(e)s à réfléchir, planifier et lancer un projet qu’ils/elles affectionnaient depuis longtemps, mais qu’ils/elles n’avaient jamais eu l’opportunité de faire. Pour le monde qui avance que ce n’est pas une bonne idée, car des gens ne vont rien faire de leur vie et « abuser » du système, je réponds ceci : et alors? En quoi est-ce que ça fait qu’il faudrait ce privé d’un système qui aiderait la grande majorité de la population? Si vous voulez vous insurger contre quelque chose, regardez donc au niveau des Jeff Bezos de ce monde qui s’enrichissent sur le dos de leurs travailleurs (vous). Dites-vous que même si vous aviez travaillé toute votre vie à 1000$ de l’heure, il vous faudra vivre et travailler des siècles supplémentaires pour faire autant qu’ils peuvent faire en une semaine (Bloomberg, 2020). Est-ce que le salaire universel de base est vraiment qu’une utopie? J’aimerais bien qu’on prenne le temps de bien y réfléchir.
L’importance d’une autonomie locale
Nous avons vu l’importance d’avoir une indépendance alimentaire au tout début du confinement. C’est un sujet dont j’aimerais parler plus longuement dans un autre article. Alors rapidement, nous devons absolument être en mesure de nous nourrir nous-mêmes et ne pas dépendre d’importations internationales. Il serait peut-être temps de parler d’agriculture urbaine et domestique, de l’importance d’avoir des réserves chez soi, de la diversification de notre industrie agricole, ainsi que des bénéfices des achats locaux.
Rappel à la réalité
Pour finir, j’espère que ce rappel à la réalité, que nous ne vivons pas dans un monde parfait et que nous sommes chanceux d’avoir ce que nous avons, va en avoir réveillé plus qu’un. Profitons de ce que nous avons, chérissons chaque moment passé avec nos proches et nos amis, et arrêtons de perdre notre temps à chialer sur n’importe quoi.
Articles de journaux :
AFP (2020). Le télétravail permanent autorisé par Twitter, Radio-Canada, article en ligne : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1702322/twitter-teletravail-permanent-maison (consulté le 25 décembre 2020)
Bloomberg (2020). Jeff Bezos Adds Record $13 Billion in Single Day to Fortune, article en ligne : https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-07-20/jeff-bezos-adds-record-13-billion-in-single-day-to-his-fortune (consulté le 25 décembre 2020)
Bourdon, M-C. (2020). Scénarios de fin de pandémie 2, Actualités UQAM, article en ligne : https://www.actualites.uqam.ca/2020/scenarios-de-fin-de-pandemie-2 (consulté le 22 décembre 2020)
Wong, B. (2020). Pourquoi les Asiatiques de l’Est portaient-ils des masques bien avant la COVID-19?, Huffpost Québec, article en ligne : https://quebec.huffingtonpost.ca/entry/pourquoi-les-asiatiques-de-lest-portaient-ils-des-masques-bien-avant-la-covid-19_qc_5f68eef8c5b6f7e41b0020ba (consulté le 23 décembre 2020)