J’aurai connu de meilleurs temps des fêtes. Fini 2022 avec un épuisement général, et commencé 2023 avec le COVID.
Je dors en moyenne de 10 à 12h; parfois même je suis obligé de faire une sieste. Le chat était content (la photo couverture). Vous devinerez que mes heures réveillées n’étaient pas ce qui était de plus productif. Amorphe dans mon bureau, même lire un livre était ardu mentalement.
Que fait-on dans ces cas-là? Dans mon cas, je me suis en partie réfugié sur YouTube. En faisant du ménage dans mes affaires ou en jouant à des jeux vidéo ne nécessitant pas trop de concentration, j’ai écouté de nombreux documentaires et des émissions de politiques internationales (e.g. DW News et Documentary, AL Jazeera, C dans l’air, Radio-Canada Info, ARTE, Vice, etc.).
Malheureusement, ou heureusement (seul l’avenir nous le dira), c’est venu alimenter un sentiment qui a toujours été omniprésent au fond de moi : dans le grand schéma des choses, ce que je fais est-il réellement utile?
Doutes
Dans les Forces, la réponse à cette question était simple et positive. Ultimement, chacune de mes actions venait ultimement contribuer à la défense du pays. De plus, selon mes choix de carrières, j’aurais pu avoir un impact aussi ailleurs dans le monde. J’avais un sentiment sincère de travailler pour le « plus grand bien ».
Dans les compétitions de jeux vidéo, j’ai de la difficulté à retrouver ce même sentiment. Dans un univers de crises géopolitiques, de dérèglement climatique, de système économique néfaste, de conflits sociaux, de menaces aux démocraties, et de toutes sortes de problèmes à travers la planète, il m’arrive de penser que le domaine du jeu vidéo est insignifiant. Cependant, c’est une critique sévère que je suis moi-même capable de réfuter.
Par exemple, le jeu vidéo est un outil politique de soft power sous-estimé en Occident, et où la Chine et l’Arabie saoudite investissent énormément depuis plusieurs années. C’est une industrie culturelle qui génère plus de revenus que le cinéma et la musique réunie. C’est une industrie sportive qui bat énormément de sports traditionnels en termes de côte d’écoute et de participant. C’est un outil qui est utilisé dans plusieurs écoles et hôpitaux pour aider les jeunes. C’est un moyen de communication pouvant avoir un très grand impact sur diverses facettes de la société. Les exemples s’accumulent.
Que fait-on dans ces cas-là? On réfléchit, on pense, on rumine… À quoi? À tout et rien; au passé, à l’avenir, et bien sûr au présent. Au final, c’est quoi que je veux réellement accomplir? C’est quoi mes raisons, mes motivations, ou même mes objectifs? Pleins de questions, et de remises en question, que la fatigue n’aide pas à répondre en ce moment. Néanmoins, ça se précise de plus en plus dans ma tête.
Priorisation
L’année 2023 devrait être, en théorie, une année plus relaxe pour moi… du moins selon mes standards. Le mot qui me vient à l’esprit en pensant à mes projets, et qui explique le mieux ce que je veux faire, est « downsize ». Je veux non seulement réduire le nombre de projets que je suis impliqué dedans, mais je veux aussi réduire la grosseur globale de ceux qui dépendent que de moi.
Par exemple, en décembre dernier, j’ai décidé de mettre sur papier trois projets que j’avais en tête depuis plusieurs années. Ça a fini par un plan d’affaires d’une centaine de pages juste pour l’un d’entre eux. Le plan est 100% viable, et j’aurais les ressources financières, matérielles et technologiques pour le faire, mais encore une fois, je partirais dans une grosse affaire qui me prendrait du temps que je n’ai pas.
L’une de mes priorités professionnelles sera de finir mon mémoire de maîtrise. Avec tout ce qui s’est passé avec la Fondation des Gardiens virtuels l’année passée, et le temps que j’ai dû y consacrer, j’ai pris une année de retard sur ma planification originale. Je dois m’y remettre.
Ensuite, j’ai trois petits contrats cet hiver que je dois mener à bien. Il y a celui avec l’UQTR où j’ai une charge de cours vraiment nice. Il y a la recherche avec la Chaire de recherche du Canada sur les communautés de joueurs et les données massives (UQAM). Il y a finalement un mandat en cours de négociations, mais je suis assez confiant pour en glisser un mot et dire que c’est en lien à de la recherche et de la prévention.
En termes de responsabilité, j’ai plusieurs collaborations et projets en cours où je vais devoir investir du temps et un minimum de ressources. Dans ce qui est annoncé publiquement, j’ai UQAM Gaming, le podcast Plug ta manette, mes games de DnD et la demande de reconnaissance de la FQSE.
En plus de tout ça, je veux absolument me remettre en forme. J’ai déjà un programme d’entraînement en cours. Je fais relativement attention à mon alimentation. J’essaie d’avoir une routine de sommeil normale et de me reposer.
Le reste, que ça soit mes streams ou les articles sur mes différents blogues, sera uniquement fait s’il est complémentaire à ce que je fais déjà, et de façon à ce que cela me prendre le moins de temps possible. Je vais ainsi diminuer les projets complémentaires à leurs plus petites versions possibles.
Finalement, outre ceux qui sont déjà en train de se développer tranquillement, je ne prévois pas débuter de nouveaux projets d’envergures en 2023.
Bonne année à tous!