J’étais accompagné par mon ami Pierre-Luc Dupire.
Planification et préparation
Pour cette édition, nous avons décidez de nous allions marcher quelques heures sur le sentier national, avant de bifurquer plus au Nord pour se trouver un coin tranquille dans les terres de la Couronne. De là, nous aurions établi notre campement pour y dormir deux nuits. Une étude de la carte, et une reconnaissance de mon chum de gars l’année précédente, nous a permis d’identifier plusieurs beaux secteurs.
Comme à mon habitude, je me suis donné un défi supplémentaire : me procurer le plus possible ma nourriture directement dans la nature. Je me suis donc acheté un permis de pêche avec une canne à pêche rétractable, et un permis de chasse au petit gibier au cas où. Puisque nous aurions un camp, et que je n’aurais pas besoin de le transporter tout le temps, j’ai décidé de mettre mon gros livre de reconnaissance des plantes sauvages. J’y reviendrai un peu plus loin dans cet article.
Bien sûr, j’ai aussi cuisiné plusieurs rations de voyages inspirées du pemmican et de ce que mangeaient les coureurs des bois. Ah! Puis des guimauves.
En dressant mon inventaire cet hiver, j’avais noté qu’il me manquait plusieurs choses essentielles. Je me suis donc aussi procuré. : une tente beaucoup plus légère, une paire de bottes tactiques, un pantalon mieux adapté à la marche en montagne, plusieurs médicaments dans ma trousse de premier soin, un couteau à dépecer, et un nouveau percolateur.
Au niveau de la météo, il annonçait de la pluie tous les jours, et une température variant d’une vingtaine de degrés le jour, à une dizaine de degrés la nuit. Rien de dramatique.
L’excursion
Le début du premier jour s’est bien passé. Nous avons marché tranquillement. Je dois dire que je ne suis plus en forme comparé à avant, puis je suis encore blessé au mollet et dans le bas du dos. Le premier imprévu arriva au début de l’après-midi. La petite pluie prévue uniquement à partir de la nuit du premier jour se transforma en grande averse dans les alentours de midi.
On abrita les sacs et le matériel, et je partis seul faire une petite reconnaissance. Plusieurs constats : (1) on était à moins de 20 mètres d’un « lean-to », (2) les endroits que nous avions identifiés semblaient déjà occupés, et (3) rien ne garantissait que les autres lacs ne seraient pas aussi occupés.
Après le gros de l’averse, il continua de pleuvoir et on décida de rester dans le « lean-to ». Ce n’est pas ce qui était prévu, mais rendu-là, c’est mieux ainsi. En même temps, si j’avais été en situation de survie à 100%, j’aurais utilisé 100% des ressources trouvées. Ceci inclut une petite installation comme celle-là.
Dans l’une des accalmies, nous avons monté nos tentent le plus rapidement possible sur des plateformes de bois. Dans mon cas, ce fut une fausse bonne idée. Je ne voyage jamais avec un matelas de sol, et je me contente de dormir directement sur un lit de mousse. Là, j’étais directement sur des planches… Si nous étions restés plus longtemps, j’aurais refait ma tente ailleurs. J’ai décidé d’endurer deux nuits pénibles sur un lit de vêtements.
Une fois le camp installé, et jusqu’au départ, nous avons passé le temps à explorer les environs, pêcher, ou tout simplement prendre ça relaxe autour du feu.
Au menu
À moins de 10 minutes du camp, nous avons trouvé un ruisseau qui descendait d’une montagne. Une eau potable et filtrée nous était donc facilement accessible.
Niveau chasse, nous n’avons rien croisé qui soit couvert par mon permis de petit gibier. Ce qui ne fut pas une surprise. Dans un contexte de vie ou de mort, nous aurions eu du canard pour souper. Je me suis donc retourné vers les insectes. Plus précisément des sauterelles.
Niveau pêche, j’ai uniquement pêché un petit poisson. Néanmoins, il faut prendre en compte que j’ai limité mon temps de pêche volontairement au moment où nous avions un feu d’accessible. Ce qui fut principalement dans l’après-midi de la deuxième journée.
Niveau cueillette, je suis bien content d’avoir apporté mon livre! J’ai besoin de plus d’expérience et de connaissances sur ce qui est comestible ou non. Malgré tout, tout au long des journées, j’ai grignoté ici et là. Pour le souper que vous voyez dans la photo précédente, il s’agit d’une salade de plantain et de trèfle avec deux chanterelles. Le tout accompagné par une tisane de plusieurs conifères.